Un épisode de transition qui arrive un poil mal selon moi. On sort d'une tension assez intense, et là, tout retombe d'un coup. Le choc est presque trop violent.

Pour autant, l'idée est intéressante. Syd vit une nouvelle enfance, et on a enfin des nouvelles de Mélanie et Oliver (ce ne sont pas non plus mes personnages préférés, mais depuis le début de la saison, je me demandais ce qui leur était arrivé). Voir Jason Mantzoukas dans un autre rôle que celui d'un mec psychopathe m'a fait plaisir aussi (non. Je déconne. Ce type joue TOUJOURS un psychopathe).

Donc pas un grand épisode, qui ne marquera pas les anales de Legion, mais qui a au moins le mérite de faire avancer l'intrigue. Cela dit, je rejoins Nick et Koss sur le fait que j'aurais aimé avoir plus de réponses sur l'environnement qui entoure Syd, Mélanie et Oliver.

Comme son personnage, Noah Hawley s'affranchit sans vergogne des règles qu'il pose lui-même. Le plan astral posé comme étant comme glâcé dans les saisons 1 et 2 devient ici le monde des contes, car ça sert son propos. Alors, après tout pourquoi pas hein ? Sauf que c'est bien trop récurrent dans la série pour passer inaperçu. J'attends toujours les réponses sur le minotaure de la saison 2, sur les time eaters de cette saison, sur le cochon géant du début de saison et sur la vrai nature de "Jérôme" (projection de David ? De Farouk ? Une création d'Olivier ?). Beaucoup de très belles idées sur le papier, mais qui ne vont jamais au bout par défaut d'éxécution. Tout est laissé dans un flou géant tandis que la série trace sa route.

J'ai tout de même été content de revoir Jean Smart, Jemaine Clement et Jason Mantzoukas fait un parfait loup. Hawley fait un parrallèle entre l'évolution de Syd et l'évolution des contes (respectivement, les trois petits cochons, le petit chaperon rouge et Oliver Twist) qu'il relie à la perte de l'innocence. Il manquait probablement une dernière partie à l'époque moderne pour que tout soit thémathiquement bouclée, plutôt que cette rap battle qui dénote avec le reste. Harry Potter aurait pu très bien faire l'affaire, si ça avait été libre de droit. Alan Moore procède d'ailleurs de manière similaire dans La ligue des gentlemen extraordinaires. 

C'est plus génant en revanche dans le discours. Syd est maintenant une différente personne, car elle a vécu une seconde vie où des parents l'ont aimé. La série sous entend même qu'avec la présence d'Olivier en saison 1 à Summerland, David ne serait pas devenu celui qu'il est aujourd'hui. Est-ce vraiment si simple que cela ? Et pour série qui brasse autant de vent pour avoir l'air compliqué, avoir une conclusion aussi simpliste, c'est un peu facheux.